Aujourd’hui, Les villes s’arrachent les premières places pour le meilleur restaurant, les meilleures plages, les meilleurs monuments ou bien la vie nocturne la plus intense et sulfureuse ! On ne veut que le best du best, et pas les restes !
Il semble difficile de faire entendre sa voix dans un tel brouhaha de choix et d’envies.
Cependant, il est une ville, située à un véritable carrefour en Europe de l’ouest, qui a toujours su, sait et saura toujours faire valoir sa place et sera à jamais en mesure de n’être qu’elle et seulement elle-même …
Laissez-moi vous parler de cette étrange demoiselle, à cheval sur deux fleuves et qui a toujours défendu et affirmé son caractère exceptionnel.
Cette étrange demoiselle, et bien c’est la ville de Lyon. On entendra souvent parler de Lyon comme étant la Capitale des Gaules et la ville de la fête des lumières, oui en effet car elle a été l’épicentre civilisationnel et commercial de la grande province de la Lyonnaise du temps de l’Empire Romain, et elle offre cette magie de s’illuminer de mille feux pour le 8 décembre.
Que de titres, me direz-vous ! Et vous avez raison, mais seulement…il me paraît injuste de lui prêter ce seul titre, car elle a largement démontré qu’elle en méritait plus d’un.
Alors, visiter Lyon ! Mais pour quoi faire ? Et bien, je vais vous raconter pourquoi l’on ne devrait sous aucun prétexte passer à côté de cette aventure si curieuse et inspirante.
Ah oui, juste un tout petit mini détail à prendre en compte….j’ai moi-même grandi dans la région lyonnaise, et j’ai passé une grande partie de ma vie à Lyon. Ok, donc il n’y a absolument rien d’objectif dans cet article (je vous voir venir, he !). Et bien oui, en effet, il n’y a rien d’objectif quant à ma vision de la ville, et c’est bien tant mieux ! Le but ici n’est bien sûr pas de me contenter de reprendre tous les superlatifs et éloges que l’on pourrait rattacher à cette cité après les avoir trouvés dans les guides du Routard et Michelin, mais bien de vous transmettre mon amour profond pour ce lieu si unique.
Tout d’abord, commençons par sa géographie. Lyon est l’une des rares villes au monde (avec Pittsburg, aux Etats-Unis) à avoir un fleuve et une rivière qui se mêlent en son centre, bordant deux collines qui se font face à face dans un éternel miroir des valeurs perdues et des plaies ouvertes de l’histoire.
Les lyonnais affectionnent beaucoup de pouvoir flâner le long des berges, comme ils disent souvent, entre amis ou avec la famille, le temps de se prendre un petit apéro sur les péniches du Rhône ou bien sur les pelouses. Lors des belles saisons, les musiciens nous accompagnent, et c’est alors que la dolce vita lyonnaise prend tout son sens.
Les collines, quant à elles, offrent une perspective et une vue pour les habitants que l’on ne se lasse jamais de vanter et d’admirer. Les lyonnais amoureux de l’histoire locale, comme moi, ne peuvent s’empêcher de lever les yeux pour se remémorer les évènements parfois heureux, parfois tragiques dont ces collines ont été les théâtres. Quant aux parcs, ils ne cessent d’attirer de plus en plus de lyonnais en quête de balades à vélo ou de glandouille pour passer leur après-midi à jouer au mölkky ou à pédaler dans les rosalies. Et dans certains cas, pour y retrouver les amis autour de barbecues géants !
Lyon, c’est aussi une ville qui communique de très près avec les territoires environnants. Lorsque l’on reste à Lyon, on prend vite goût à pouvoir s’échapper aussi bien dans la campagne beaujolaise pour y dénicher des petits villages de charme aux couleurs chatoyantes des pierres dorées, que près des nombreuses montagnes que la chaîne des Alpes nous offre à perte de vue. Etre à Lyon, c’est aussi pouvoir s’enfuir pour une journée pour aller faire du kayak ou du canoë sur les différentes rivières, ou bien se laisser tenter par une bonne balade en vélo le long du Rhône avec la Via Rhôna. La ville s’est toujours construite en relation avec ses terroirs environnants, sans jamais en nier le rôle des plus importants dans la construction de son identité propre. Ses habitants en sont conscients, et ne perdent jamais l’occasion d’évoquer leur terroir en des termes humbles, mais tout aussi élogieux et passionnés.
Ceci m’amène naturellement à parler de l’art de la gueule, si spécifique à notre belle cité rhodanienne. Curnonsky a déclamé en 1934 que Lyon était la capitale de la gastronomie. A-t-on vraiment, encore une fois, besoin de s’affubler de titres afin de faire valoir ses qualités ? Il me semble que non, et au lieu de parler de capitale de la gastronomie, je préfère vous parler d’un sanctuaire du bien manger.
Nous ne troquerons, bien sûr, pour rien au monde nos spécialités de bouchons à base de cochonnailles et de plats (avouons-le !) assez gras, que nos meilleurs chefs s’évertuent à faire fleurir au quotidien. Cuisine lyonnaise ? Non, pas que, car encore une fois c’est le terroir si riche de sa région qui rend l’art de la gueule si sublime ici. Seulement, Lyon c’est aussi une diversité incroyable de cuisines les plus colorées les unes que les autres. En passant des cuisines dites orientales aux cuisines africaines ou asiatiques, voire latino-américaine depuis quelques années, l’offre ne manque pas. D’autre part, sachez qu’à Lyon nous mettons particulièrement à l’honneur la cuisine japonaise que nous fusionnons avec nos meilleurs mets. Comment ne pas fondre devant cela ? C’est également cette créativité qui donne l’eau à la bouffe, ces nouveaux chefs aux toques blanches et aux idées les plus loufoques se tuent à la tâche pour inviter les lyonnais et autres dans des espaces de rencontre sans cesse plus nombreux. La qualité est toujours au rendez-vous, avec un service…à la lyonnaise ! Courteois, espiègle et bon vivant.
Un autre aspect essentiel pour bien comprendre l’atmosphère à la lyonnaise est l’architecture.
Lyon est pas une ville aux monuments peu opulents, si ce n’est les magnifiques Basilique sur la colline de Fourvière, ou bien l’Opéra, l’Hôtel de Ville et l’Hôtel-Dieu en Presqu’île. En effet, la ville n’a pas besoin d’édifices monumentaux pour amener le visiteur à venir lézarder dans ses quartiers si variés. L’intimité des rues lyonnaises donne une impression quasi mystique, voire fantasmagorique à une ville dont les recoins recèlent de nombreux secrets très peu voire presque pas divulgués…
Laissez-vous tenter par une visite insolite le soir, à la lumière tamisée de ses ruelles étroites pour vous imprégner des couleurs chaudes de ses palais Renaissance, vous aurez la sensation étrange de vous faire épier par l’un des nombreux personnages mystérieux qui ont par le passé hanté ces rues. Entre mages et psychopathes, il y a vraiment de quoi faire, croyez-moi !
Enfin, nous ne pouvons pas ne pas parler de ses habitants.
Qui sont ces lyonnais, ces fameux gones et fenottes à qui l’ont prête un caractère froid et renfermé ?
En effet, de par la situation géographique de leur ville, les lyonnais ont hérité du meilleur et du pire des deux cultures qui leur ont donné naissance : le monde germanique et le monde latin et méditerranéen. Tantôt propices au farniente et au goût de l’esthétique absolue, tantôt de caractère austère mais sérieux et pertinent dans leur façon d’échanger avec l’autre, les lyonnais ne ressemblent à personne d’autre qu’à eux-même. Ici, on réserve le même accueil aux étrangers et aux habitants-même, la façade n’est pas vraiment de mise.
Cependant, ce qui fait toute la richesse sociale de Lyon, c’est qu’elle arrive à conserver son caractère tout en le teintant des diverses couches culturelles qui forment sa formidable communauté étrangère et immigrée. C’est une ville qui a toujours été ouverte sur l’extérieure, par nécessité commerciale d’abord, puis par envie de se rapprocher plus des influences positives de l’étranger plutôt que sur le paternalisme parfois étouffant de sa grande rivale parisienne.
Lyon est unique car elle refuse de se laisser dicter sa façon d’être, elle invente ses propres codes, bouscule les effets de modes et méprise la standardisation.
La ville ne se laisse pas envahir par un tourisme dit « de masse », et l’on comprend aisément pourquoi lorsque l’on s’aperçoit qu’elle ne se travestit pas pour donner une illusion de Disneyland, mais prend un malin plaisir à toujours porter ses plus belles parures qu’elle a elle-même tissé au fil des siècles.
Il est très difficile de ne pas avoir la sensation qu’en quittant la ville, même après avoir fait plusieurs balades et visites guidées, cette dernière refuse de se donner toute entière au voyageur…en fait, elle ne souhaite qu’une chose : que vous promettiez de lui consacrer du temps pour un deuxième tête-à-tête.
Vous l’aurez compris, Lyon est une ville coriace, têtue, espiègle…mais fascinante et bienveillante à la fois, alors pourquoi ne pas venir visiter la bête en me contactant ici ?